Articles parus sur l'acousmatique :

"Pour un art des sons vraiment fixés" :
.Extrait de l'article de JM Duchenne : Paru dans la revue électronique Ars sonora 98

A. ESTHÉTIQUE ET COMPORTEMENTS 1. Rappels et généralités Je voudrais tout d'abord renvoyer le lecteur à un texte déjà ancien écrit par Patrick Ascione dans le deuxième numéro de "L'espace du son" de la revue "Lien". L'essentiel des questionnements que devrait se poser tout acousmate est là avec en plus des formules d'une justesse qui ne peut qu'ébranler qui n'a pas déjà réfléchi à ce problème. Aussi, dans le présent article, je ne ferai souvent que répéter, à ma manière, des propositions déjà présentées ailleurs.
......b) Comment? Comment cela se passe-t-il?
L'acousmate réalise son oeuvre en "espace réel" sur autant de canaux qu'il est nécessaire selon son projet, en reproduisant à l'échelle dans le studio les conditions d'écoute prévues. La réalisation se construit à partir "d'objets multiphoniques" (§ 7) intégrant position, mouvements et espace virtuel au sein de cet espace global . Il découle directement de ceci qu'il n'est plus nécessaire "d'interpréter" ce qui se trouve inscrit sur le support puisque tout ce qui doit être entendu est déjà réalisé. Qui plus est, toute tentative d'en changer l'équilibre ne parviendrait qu'à le détruire. C'est l'oeuvre elle-même qui est présentée à l'auditeur, sans le recours d'un "médiateur". Elle doit s'imposer toute seule, ce qui donne une importance supplémentaire aux conditions d'écoute. Il n'y a plus diffusion, il y a composition; c'est l'aboutissement logique de la démarche concrète et de la sono-fixation. Cette attitude représente en fait celle qu'aurait dû adopter l'acousma dès le début si les moyens techniques l'avaient permis et si le poids de la tradition musicale n'avait pas influencé certains choix. Ce qui était un palliatif nécessaire a été érigé en principe, mais il faudrait s'interroger sur les tentatives périodiques de valoriser le rôle de "l'interprète" et pourquoi elles échouent irrémédiablement... "L'interprète" c'était le bonimenteur des premiers temps du cinéma. Celui qu'on chargeait, parce qu'on suppose que la chose présentée n'est pas assez explicite, du rôle de médiateur, celui qui vient justifier le spectacle, le rendre intelligible pour un type de manifestation qui ne lui est pas encore adapté.
c) Pourquoi? ...
d) Jusqu'où? ... suite sur le site : http://petitsapercus.free.fr

Article sur Pierre Schaeffer

Article sur le rapport corps/acousmatique de B. Schenk / English paru dans Musiques d'aujourd'hui : actualité en 26 propos,Ed. Bibliothèque centrale de prêt, Conseil Gén. de la Creuse

"C'est cet écartèlement sonore que le corps raconte aussi.
Je suis la pierre et le cri de la pierre.
Je suis la terre et le hurlement de la terre.
Je suis la Mort et le bruit de la Mort.

Je n'ai jamais utilisé le son, support originel et traditionnel de la danse, comme une mélodie sur laquelle je sèmerais des pas de deux ...
Mon concept expression-son est un agrégat qui naît indissoluble. Ce processus de recherche musicale procède d'une création homogène et totale ... Mais pour la spécificité de notre danse venue du Buto, qui est un rapport à la Mort, ou plutôt à la seconde d'éternité qui la précède, sublimes et ténues vibrations internes du corps et de ses métamorphoses, il fallait trouver des matières sonores en symbiose avec ces expériences du corps et ces recherches d'équilibre.
Ma technique étant basée sur un travail de sensations, d'évocations gestuelles visant à élargir les champs de perception du réel, l'éqivalence m'a été offerte par la musique électro- acoustique, l' acousmatique, les travaux sonores synthétiques et les nouveaux outils musicaux... J'y ai puisé les "possibles" et toutes les modulations imaginables, les sensations les plus infimes, les transformationsà l'infini, trouvant cette synthèse recherchée avec la forme dansée, là où les corps dérapent de réels en réels ... Les différents plans de réceptivité de mes chorégraphies y ont trouvé leur contrepoints ... La perception sensorielle y fait le va-et-vient entre les nerfs optiques et les nerfs auditifs....

    Oeuvres de B Schenk